A Madagascar comme ailleurs dans le monde, être lapidaire exige un certain type de profil. Les Malgaches qui sont d’une nature calme ont donc acquis naturellement les savoir-faire nécessaires à cette activité, telle que la précision.

 

La particularité de la pierre d’Ilakaka tient au fait qu’elle provient d’un gisement alluvionnaire (dit secondaire), c’est-à-dire qu’on ne trouve pas les pierres là où elles ont cristallisé, mais façonnées par des millions d’années de déplacement, elles sont concentrées au sein de graviers gemmifères, sous forme de pierres roulées, dans des anciennes rivières dites préhistoriques, les paléo-channels.

La taille des pierresLa pierre l’Ilakaka est représentée en priorité par des saphirs dont 80 % sont d’une teinte rose à violet, parmi les 20 % restants on retrouve un échantillonnage de toutes les autres couleurs. Une dizaine d’autres espèces minérales dont les plus connues sont les spinelles, chrysobéryls, grenats ou encore topazes enrichissent également cette belle collection.

Comment observer un brut ?

La taille des pierresLa connaissance de la taille est un avantage indéniable car il est admis que les lapidaires sont parmi les meilleurs négociants. L’expérience née de cette pratique, le toucher, l’acuité de l’œil aux couleurs pour déceler l’axe de cristallisation qui déterminera où orienter la table et en estimer avec précision le poids final ou encore la manière dont la préforme sera donnée pour en écarter les potentielles faiblesses telles que des factures ou autres inclusions, n’en sont que quelques exemples.

Bien sûr le diviseur mécanique joue aussi son rôle en permettant de préserver des proportions idéales.

 

De longues années de pratique sont nécessaires pour acquérir l’expérience suffisante et savoir exalter la beauté d’une pierre.